Située aux abords de la Via Appia Antica, la Villa des Quintili est l’un des trésors archéologiques les plus fascinants de Rome. Les ruines majestueuses et les vastes terrains de cette villa impériale en font une visite incontournable pour les amateurs d’histoire, d’architecture, d’activités en plein air et de balade à vélo.
La Villa des Quintili est situé dans le Parco Regionale dell’Appia Antica constitué autour de l’ancienne voie romaine Via Appia Antica dans le sud de Rome.
Vous pouvez accéder au parc d’Appia Antica depuis le quartier d’Ostiense, de Garbatella ou celui d’EUR. Le vélo est le moyen de transport le plus simple et le plus agréable pour rejoindre la villa des Quintili. Une solution de location existe à l’entrée du parc.
Histoire d’une des plus grandes villas de l’Empire romain
Située entre la Via Appia Antica et la Via Appia Nuova, la Villa des Quintili est connue pour être l’une des plus grandes et des plus somptueuses villas de l’Empire romain.
Construite au IIe siècle de notre ère, elle était la résidence des frères Quintili, des sénateurs influents et riches. Les frères Sextus Quintilius Condianus et Sextus Quintilius Valerius Maximus furent élus au consulat en 151 apr. J.-C. et furent ensuite nommés à d’importantes fonctions officielles en Grèce et en Asie sous le règne d’Antonin le Pieux et de Marc Aurèle.
L’empereur Commode les fit tous deux exécuter en 182 apr. J.-C., accusés d’avoir comploté contre lui. Il confisqua tous leurs biens, y compris la Villa située au cinquième kilomètre de la Via Appia, qui devint ensuite une partie des domaines impériaux jusqu’à la fin du IIIe siècle après J.-C.
La villa est restée un palais impérial jusqu’à la chute de l’Empire romain.
Certaines parties de la Villa furent fortifiées au Moyen Âge, tout comme d’autres monuments de la région, comme le Castrum Catani près du mausolée de Cecilia Metella.
Génie de l’architecture romaine impériale
En 1985, le gouvernement italien acheta 24 hectares de ce complexe antique, qui s’étend également sur des propriétés adjacentes.
L’accès à certaines parties du site est désormais possible grâce à de récents travaux de fouilles et de conservation : les investigations ont mis au jour de nouvelles salles et structures, révélant ainsi les diverses fonctions du complexe. Ce qui rend cette villa particulièrement remarquable, c’est son état de conservation et la richesse de ses structures.
Les caractéristiques typiques de l’architecture romaine impériale incluent des thermes privés, de vastes cours intérieures, des jardins ornés et des systèmes hydrauliques avancés. Les fouilles archéologiques ont révélé la splendeur de cette demeure incluant des thermes, des salles de réception, et des aqueducs. Des mosaïques, des marbres précieux et un système de chauffage sophistiqué.
Les thermes de la villa sont un témoignage de l’ingénierie romaine. Ils comprenaient des salles pour le bain chaud, le bain froid et le bain tiède, toutes chauffées par des hypocaustes, un système de chauffage par le sol.
La villa offre un aperçu unique de la vie luxueuse des élites romaines et de leur capacité à intégrer le confort et la technologie dans leur quotidien.
Musée et oeuvres d’art antique
Les fouilles menées aux XVIIIe et XIXe siècles ont mis au jour un grand nombre d’œuvres d’art aujourd’hui dispersées dans divers musées et collections en Italie et à l’étranger (Louvre, Ermitage, Musée Pio Clemente au Vatican, à Munich et à Dresde).
Certaines découvertes sont actuellement exposées au Musée national Romain du Palazzo Massimo. Nombre d’entre elles font partie d’une collection privée appartenant à la famille Torlonia, ancienne propriétaire de la zone archéologique.
Un Antiquarium a été créé en 2000 dans une écurie soigneusement restaurée de la ferme Villa della Quintili, afin d’exposer les vestiges archéologiques mis au jour lors de fouilles anciennes et récentes.
En 1942, lors d’un labourage, la statue colossale de Zeus sur un trône a été récupérée. Un an plus tard, sa tête a été retrouvée et rattachée à la statue, qui est aujourd’hui exposée au centre de la salle. La même année, les statues acéphales d’Apollon et d’Artémis ont été découvertes. Elles sont aujourd’hui exposées au Musée national romain du Palazzo Massimo.
Ces statues, ou des parties de celles-ci, ornaient des salles de la Villa . Outre le panthéon romain traditionnel des dieux (Zeus, Hercule, Apollon et Asclépios, l’un des Dioscures), on trouve des divinités d’origine orientale (Artémis d’Éphèse, Astate, Isis, les deux porteurs de torches associés au culte de Mithra) qui témoignent du syncrétisme religieux typique de la fin du IIe siècle après J.-C.
L’introduction des cultes orientaux dans la Rome antique est étroitement liée aux influences hellénistiques qui avaient rendu la société romaine, initialement hostile aux cultes étrangers, plus réceptive aux divinités inconnues. L’afflux constant de populations venues des quatre coins de l’Empire vers la ville favorisa le développement d’une communauté cosmopolite, qui finit par devenir assez tolérante sur les questions religieuses.
Antiquarium de la Villa des Quintili
Certaines des plus importantes divinités orientales étaient honorées dans le sanctuaire près de la Villa des Quintili.
Les trois porteurs de torches sont liés au culte du dieu perse Mithra.
Cybèle est une déesse-mère phrygienne, tandis qu’Artémis d’Éphèse est la maîtresse de l’Artémision d’Éphèse, l’un des sanctuaires les plus importants du monde antique. Les deux petits bustes en albâtre représentent probablement des prêtresses de l’Isis égyptienne, mais pourraient également représenter la déesse elle-même. L’inscription dédiée à la déesse phénicienne Astarté est une pièce unique.
Une balade dans la campagne romaine
L’autre aspect très appréciable du site tient à ses sentiers parcourant la campagne romaine.
La ville de Rome est très urbaine, bruyante et avec ou sans touristes, elle peut rapidement devenir étouffante par endroit. Si vous la découvrez en plus à une période d’hyper affluence touristique et de chaleur, vous serez content d’en sortir et de vous recharger en énergie ici.
Après les empereurs, les peintres romantiques allemands et danois venaient aussi y chercher une tranquilité bucolique.
Carte de Rome : Tous les lieux du guide
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