Son patrimoine architectural, les soubresauts de son histoire, mais aussi le dynamisme de sa vie culturelle et étudiante : Lviv est un joyau hors des sentiers battus à visiter d’urgence. Enfin dès que ce sera possible…
Lviv c’est en quelques chiffres :
- 730 000 habitants, la 7e ville la plus peuplée d’Ukraine,
- La plus grande ville de l’ouest ukrainien, à 469 km à l’ouest de Kiev,
- A 70 km de la frontière polonaise, 260 km des frontières slovaques, hongroises et roumaines,
- Plusieurs collines dans la ville dont le point culminant à 409 mètres.
Carte de Lviv en Ukraine : Tous les lieux du guide
Retrouvez tous les lieux du guide sur cette carte : Hôtels, monuments, musées, bars, où sortir, shopping…
Météo Lviv : Prévision à 14 jours
Prévisions météo à 14 jours de Lviv en Ukraine.
L’histoire courte
La ville a été dans l’ordre chronologique : Ruthène (ukrainienne), polonaise, austro-hongroise, polonaise, sous occupation soviétique, sous occupation nazie, puis ukrainienne soviétique, puis ukrainienne tout court. Voilà, c’est assez simple non ?
L’histoire version longue
La ville a été fondée par un prince ruthène, Daniel de Galicie. Le tambour de milles sabots chevauchant les steppes rythme les attaques de sa pire menace : Les Mongols ou Tatars comme on les appelle parfois dans l’est de l’Europe. Les futurs fondateurs turco-mongols de la Horde d’or sont de terribles guerriers adeptes de pillages et de destructions.
Lviv se trouve sur la principale route commerciale entre l’Europe centrale, la Mer Noire, Constantinople et l’Orient. Sur cette route, les Arméniens furent les principaux marchands avec d’abord les Arabes, les Grecs et les Juifs au Moyen Âge puis après les Croisades avec les Vénitiens, les Génois et les Pisans. De nombreux Arméniens s’installèrent à Lviv dès le 13ᵉ siècle.
La lignée masculine de la dynastie ruthène s’éteint et un jeu de succession ramène la ville dans le giron polonais. Nous sommes en 1349 et son nouveau nom est Lwow.
La ville grandit et attire des colons polonais et allemands. Ses fortifications en font une des forteresses du royaume polonais avec Cracovie et Gdansk.
De nouveaux ordres monastiques catholiques et orthodoxes s’ajoutent aux Arméniens présents depuis 1280. Les Jésuites fondent l’université de Lwow en 1661.
Le 17ᵉ siècle signe le déclin de la République des deux nations (Pologne-Lituanie). De nombreuses guerres et sièges : Suédois, Hongrois, Ottomans, Russes, Cosaques se succèdent à ses portes. La peste finit par emporter 40% de la population début 1700.
En 1772, la Pologne-Lituanie est partagée par ses voisins et Lwow devient Lemberg. C’est le chef-lieu de la Galicie où elle éclipse Cracovie. La ville restera dans l’empire Austro-Hongrois des Hasbourg jusqu’en 1918.
C’est une période de modernisation et de grands travaux :
- Les remparts sont détruits remplacés par une promenade et par l’avenue de la liberté bordée de demeures « belle époque »,
- De nouveaux quartiers sont construits en dehors de l’ancienne vieille ville,
- Le tramway est installé,
- Un opéra s’élève sur la rivière en centre-ville (1900),
- Une nouvelle gare est construite (1904),
- L’assemblée de Galicie (devenue l’université) donnent à Lemberg le caractère austro-hongrois qu’on lui connait aujourd’hui.
Les fonctionnaires tchèques, autrichiens, allemands apportent à la ville une classe moyenne. La ville découvre les plaisirs urbains : les cafés, musées et théâtres. La population est multipliée par 6 en 150 ans. Elle passe de 30 000 à plus de 200 000 habitants en 1910. Lemberg vit son 2ᵉ âge d’or.
Lemberg reste un centre culturel et intellectuel de première importance pour les Polonais au même titre que Cracovie, Wilno (Vilnius en lituanien) ou Varsovie.
De cette époque de tolérance envers les minorités ethniques nait aussi l’affirmation nationale des Ukrainiens. Leur langue devient une langue officielle dans l’administration à côté du polonais et de l’allemand. Le premier journal au monde en yiddish est également publié à Lemberg.
En 1918, l’Autriche Hongrie a vécu. La Pologne renait de ces cendres et Lwow est l’objet d’une guerre entre Ukrainiens et Polonais. L’Armée rouge n’est pas loin pour ajouter au désastre. La ville réintégra la République polonaise.
Pendant l’entre deux guerres, l’Université forme l’école mathématique de Lwow, la crème de l’époque en mathématique et en cryptologie avec ceux qui décryptèrent l’outil de cryptage nazi Enigma.
Dans les années 30, la Pologne devient un pays autoritaire et les discriminations à l’égard des minorités (juive et ukrainienne) nourrissent des tensions de plus en plus fortes.
1939, les Soviétiques envahissent la moitié est de la Pologne. Les Nazis l’ouest. Le vent tourne. Pendant que l’ukrainien refait son entrée comme langue officielle dans les écoles et à l’université, les Polonais sont persécutés et déportés en Sibérie. L’intelligentsia ukrainienne suivra peu après.
1941, les Nazis lancent l’opération Barbarossa et attaquent l’URSS. Lviv tombe au bout d’une semaine. Les communistes n’ont pas quitté les lieux sans massacrer leurs prisonniers politiques dont de nombreux nationalistes ukrainiens.
Les Allemands sont accueillis en libérateur. À leur arrivée, les Ukrainiens s’en prennent aux Juifs jugés d’avoir aidé les communistes. On compte entre 4 et 10 000 morts. C’est le début du rapide massacre des Juifs. Leur population passera de 100 000 en 1941 à 800 à la fin de la guerre. Des synagogues seront détruites, d’autres transformées en étables ou en entrepôts, ce qui leur évitera la destruction.
Les Nazis mènent une politique de terreur à l’égard des Polonais et assassinent l’intelligentsia, professeurs, écrivains et chercheurs.
1944. L’Armée rouge bouscule la Wehrmacht et reprend la ville avec l’aide de résistants polonais, bientôt envoyés au goulag comme forme de remerciement.
1945. Staline remodèle sa zone d’influence derrière le rideau de fer. Lwow deviendra Lviv dans la nouvelle république soviétique d’Ukraine (partie de l’URSS). Les habitants polonais seront déplacés à Wroclaw, Breslau en allemand. Wroclaw sera Lwow dans la nouvelle Pologne communiste.
600 années d’histoire ont été réduites à néant. Ils restent les murs. Bienvenue en Europe centrale et orientale. Ce monde englouti par les totalitarismes du 20ᵉ siècle.
Jusqu’à l’indépendance ukrainienne en 1991, Lviv resta avec ses velléités de distance à l’égard de Moscou une ville à part en Ukraine.
Activités à faire, excursions et visites guidées à Lviv
A venir dès que la situation politique et militaire le permettra.
Musées à Lviv
La ville propose un grand nombre de musées d’art et d’histoire. Mes deux coups de cœur et les autres.
Skansen : Musée ethnographique en plein air de construction en bois
Le musée d’architecture populaire et de la vie quotidienne (ou Skansen) est le premier. Imaginez un grand parc sur un terrain accidenté à l’écart du centre-ville, mais largement atteignable à pied. Le musée consiste en plusieurs constructions en bois de la fin du 19ᵉ siècle de différentes régions des Carpates et de Bucovine notamment (des territoires ukrainiens, polonais et roumains aujourd’hui).
Vous y verrez des églises impressionnantes (de l’extérieur comme de l’intérieur), des maisons typiques et sobres, des moulins, étables, puits et poulaillers… En été, toutes les maisons se visitent et des activités sont présentées pour expliquer le travail du forgeron, du tisserand, de l’apiculteur, du charpentier, du menuisier… En hiver, à défaut de découvrir toutes les activités, vous aurez peut-être de la neige et le paysage féérique qui va avec. Le skansen est idéal pour une visite familiale. Quelques lieux où vous restaurez et où acheter des souvenirs s’y trouve.
Adresse : Rue Chernecha Hora, 1
Musées des Beaux Arts
Les collections du musée des Beaux-arts sont scindées entre deux lieux.
Les peintres polonais, russes et ukrainiens se trouvent sur la rue Stefanyka 3. La collection reprend les mouvements du 19ᵉ/20ᵉ : Classicisme, naturalisme, orientalisme, romantisme, impressionnisme, symbolisme, art nouveau… On y savoure les plus grands peintres polonais du 19ᵉ : Tetmajer, Malczewski, Weiss, Mehoffer, Matejko. Rassemblée avant la 2e guerre par la municipalité polonaise, la collection resta à Lviv malgré le mouvement des frontières.
Le musée est dans un état vétuste. Les lumières ne s’allument pas toujours. L’hiver, il est préférable de garder sa veste plutôt que de la laisser au vestiaire. Les dames du musée semblent y être maintenues prisonnières contre leur gré. Mais c’est superbe pour découvrir la Pologne d’avant-guerre et les paysages d’Ukraine, des steppes aux montagnes des Carpates. L’entrée est de 30 hr soit près d’1 euro.
Le reste de la collection avec les peintres français, italiens, flamands… se trouve dans l’ancienne demeure des Potocki construite dans le style d’un hôtel particulier français.
Adresse : Rue Stefanyka 3 & Mykoly Kopernyka 15.
Les autres musées à visiter
Parmi les plus remarquables :
- Le Palais des Arts accueille l’art moderne et contemporain. Adresse : Rue Mykoly Kopernyka 15A.
- Le Musée National se focalise sur l’art sacré dont des icônes vieilles de plusieurs siècles. Adresse : Avenue Svobody 20.
- Le musée des religions (ex musée de l’athéisme). Adresse : Rue Muzeina 1. Site internet : http://www.museum.lviv.ua/
- La place principale ou Rynok accueille un grand nombre de « petits » musées : Peintures et arts déco dans une ancienne résidence royale couplée à une collection d’images ancienne de la ville, une collection d’objets ethnographique, le musée de la pharmacie. Site internet du musée historique et de ses différentes divisions : http://www.lhm.lviv.ua/eng/index.html
- Le musée de l’Arsenal avec sa collection d’armes, peut-être plus pour les passionnés. Adresse : Rue Pidvalna 5.
- Le musée des idées, un centre de dialogue interculturel. Adresse : Rue Valova.
Les prix réduits des entrées compensent les collections parfois modestes.
Plus sur les musées sur le site de l’office de tourisme : http://lviv.travel/en/lvivgalleries/lviv_museums
Monuments de Lviv
Entre les nombreuses églises, les maisons de la Vieille Ville ou les édifices privés ou publiques de la belle époque, Lviv est un joyau architectural classé à l’UNESCO.
Les principaux monuments se trouvent dans un espace réduit dans la Vieille Ville autour du marché flanqué d’un haut campanile. Le château, jadis perché sur la plus haute colline, a été détruit en 1704 par les Suédois lors de la Grande Guerre du Nord. Il en reste quelques ruines.
Le Rynok ou place du marché
Elle fût créée en 1349, lorsque Lwow fut incorporé au Royaume de Pologne par le roi Kazimierz le Grand. 142 mètres sur 129, la place est entourée de 44 maisons de styles différents : De la Renaissance au modernisme.
- Au n°4, la maison noire est peut-être la plus demeure renaissance la plus intéressante,
- Au n°6, cette ancienne demeure royal fut surnommée le Petit Wawel pour sa somptueuse cour bordée d’arcades. Elle accueille aujourd’hui un musée.
Au milieu de la place se trouve la mairie coiffée d’une haute tour, depuis laquelle la vue panoramique est vraiment impressionnante. À ne pas rater.
L’église arménienne
Elle date de 1370, c’est l’une des plus anciennes constructions de la ville. L’installation des Arméniens se confond avec la fondation de la ville. L’architecture originale de l’église est un mélange d’influences italiennes, byzantines et arméniennes typiques de la Crimée. De nombreux Arméniens y tenaient comptoir.
Sa taille modeste, sa coupole, l’odeur des bougies et de l’encens donne une atmosphère unique à l’édifice. Si vous avez de la chance, vous pourrez assister à la messe ou alors au tour de chant du prêtre qui fera résonner les murs. Les peintures « art nouveau » surprennent dans un édifice si ancien. Venez de jour lorsque la lumière révèle la partie polychrome la plus ancienne de l’église.
L’Eglise de Saints Apôtres Pierre et Paul
C’est la plus grande église baroque de Lviv construite par les Jésuites sur le modèle de l’église de Gesu à Rome. Le clocher domine la ville du haut de ses 100 mètres. Son autel est en rénovation, ce qui n’enlève rien à la splendeur de ses statues baroques. Les photos des soldats morts à l’est du pays ajoutent au pathétique et au recueillement.
La Cathédrale de l’Assomption (catholique)
Elle est construite en 1405 dans le style gothique. Elle fût ensuite « baroquisée ». La hauteur et les murs austères gothiques avec les sculptures agitées et dorures du baroque, de cet entre deux ne naît pas grand-chose, mis à part au niveau de l’autel grandiose. Les vitraux du 19ᵉ siècle et notamment ceux de Mehoffer valent le coup d’oeil. Dans le style Renaissance tardive, la chapelle Boim fût construite pour un marchand hongrois. Elle s’inspire de celle de Sigismond à Cracovie au chateau de Wawel.
L’église fut un lieu de couronnement (Leszczynski) et de mariage entre un roi et… la Vierge Marie. Dans l’espoir de motiver les paysans et les bourgeois à rejoindre la lutte contre la Suède et la Russie, Jan III Sobieski leur promis plus de droits après la victoire. La noblesse polonaise s’y opposa et il n’en fit rien.
L’Eglise Saint Georges
Sur sa colline excentrée l’église Saint George de style rococo est la mère des églises grecques catholiques ukrainiennes.
Elle est un des plus beaux exemples en Europe orientale de baroque tardif, gigantesque et dynamique. Il s’agit de la 3e église présente sur le site depuis 1280. Sa position lui valut l’intérêt des pillards tout au long des siècles. Pendant l’entre deux guerres, l’église Saint George servit de lieux de rencontre clandestine… pour les communistes puis de refuge pour des Juifs pendant la seconde guerre mondiale.
Le cimetière Lychakiv
Le cimetière Lychakiv (Lyczakowski en polonais) est l’une des plus vieilles nécropoles européennes.
Ce cimetière tient du parc comme du musée de sculptures en plein air. Cimetière des notables, on y vient pour s’y balader, s’y recueillir et pour apprécier le travail des sculpteurs de Cracovie, Vienne ou Paris. À côté des illustres, les tombes des anonymes ne sont pas moins émouvantes avec leurs photos en médaillon. Des carrés militaires polonais, ukrainiens ou lituaniens s’y trouvent également. http://www.lviv-lychakiv.ukrain.travel/en/
Synagogue Beis Aharon V’Yisrael
Appellé aussi Tsori Gilod, la synagogue Beis Aharon V’Yisrael est aujourd’hui le seul édifice religieux juif en activité contre une 50-aine avant-guerre. Il s’agit d’une synagogue hassidique.
Construite en 1925, elle fût utilisée comme étable par les Nazis puis comme entrepôt lors de la période soviétique. Rendu à la communauté juive en 1989, elle fut restaurée avec l’aide de subventions de la communauté juive de Hampstead à Londres, New-York et Miami.
Adresse : 4 de la rue Brativ Mikhnovs’kykh.
L’autre synagogue ayant survécu la guerre, Jakob Glanzer Shul, est transformée en centre de culture juive. Elle se trouve sur la rue Ugol’naya au n°3.
Insolite : Une salle de prière oubliée se trouve dans les sous-sol d’un batiment de Lviv au 71, de la rue Franka.
L’église des Carmélites
L’église des carmélites à l’extérieur des remparts fût construite en 1634. Elle est détruite par les Cosaques avant d’être fortifiée au sommet de sa colline. Le mélange de décoration baroque et uniate (église de rite orthodoxe reconnaissant l’autorité du Pape), les tons et jeux de couleurs et de lumières, les bougies et les icônes lui donne une atmosphère particulière.
L’Eglise et monastère des Bernardins
Eglise et monastère des Bernardins est un ensemble fortifié. L’église est elle aussi inspiré de Gesu à Rome. Vous y trouverez de solides remparts rattachés aux murs de la ville et troués de meurtrières, des tours et la porte Gliniancka (?).
Shopping : Marché au puces, artisanat et livres
Quelques lieux pour ramener des souvenirs pour vous et vos proches et puis aussi pour rencontrer des locaux et voir des belles choses.
Au marché aux puces près de l’opéra, vous trouverez de vieux objets et des produits d’artisanat en cuir, peau de mouton, lin brodé, bois, porcelaine et céramique. Adresse : Place Vicheva.
Le marché aux livres et aux puces se trouve derrière les remparts, près l’église des Carmélites. Vous y rencontrerez sur la neige ou sous un soleil brulant, les vendeurs debout devant leur gagne pain. Des livres ukrainiens, russes et polonais, des vinyls aussi, des cartes postales, des badges, affiches, médailles, monnaies, bibelots posés sur le sol à l’ombre d’une haute et sévère statue. Je vous présente le premier imprimeur russe Ivan Fyodorov. Adresse : Rue Pidvalna 13.
Cafés et bars et restaurants de Lviv
Lviv est plus une ville de cafés qu’une ville de bars. Vous y trouverez des lieux fascinants dont vous n’êtes pas prêtE à faire le tour.
La Cerise ivre. Au coin de la place du marché, l’endroit idéal pour gouter une liqueur douce et sucrée, adulée des habitantEs : La liqueur à la cerise ! Plusieurs « Cerises ivres » ont ouvert en Pologne et notamment à Varsovie et Cracovie.
Adresse : Place du Rynok 11.
Пструг, хліб та вино (Truite, pain et vin). Restaurant à tartines près de l’ancienne synagogue. Comptez 55 hr (moins de 2 euros) pour 6 tartines de pâte, fromage de chèvre, saumon gravlax… C’est bon, pas cher et nourrissant aussi. Le blues en fond se marie (curieusement) parfaitement aux lumières tamisées du lieu. Des oiseaux en cage trop heureux de ne pas affronter l’hiver du mauvais côté de la fenêtre complètent le tableau.
Adresse : Rue Brativ Rohatyntsiv 49. Site, accès, horaires : https://www.facebook.com/PstrugHlibtaVyno
Кафе 1 (Café 1). Café à côté de l’église de l’Assomption. Là aussi, les lumières tamisées, les tables en bois, bougies, tapis au sol et nappes brodées sous un plafond voutées donnent ce caractère galicien, chaleureux et romantique. On y resterait des heures à regarder l’autre dans les yeux avant de regagner sa chambre. De la musique douce, une odeur de cannelle, de gateaux et de vin chaud l’hiver. On pourrait être à la fin du 19ᵉ siècle.
Adresse : Place Katedralna 5 Site, accès, horaire : http://kumpelgroup.com/en/restaurant/cafe_1/
Львівська копальня кави (La mine de café de Lviv). Vous ne pouvez pas faire plus central qu’ici. Nous sommes au coin de la place du marché (Rynok). C’est un torréfacteur artisanal et un beau café, sombre, vivant, élégant. Touristique aussi.
Adresse : Place du Rynok 10
Синя пляшка (Bouteille bleue). Dans une arrière-cour, autant dire au bout du monde. Une lampe bleue. Une porte. L’intérieur à l’abri de la lumière ne voit ni les jours, ni les saisons passer. La musique oscille entre variété d’avant-guerre et musique gitane. C’est un des lieux les plus romantiques de la ville. Les liqueurs (nalevka) sont les plus savoureuses jamais goutées. Un endroit rare comme l’histoire en a convoyé peu de là-bas à ici et maintenant.
Adresse : Rue Ruska 6.
Café Centaure. Un café élégant et agréable sur la place du marché. Vous pourrez y boire un thé préparé à l’aide d’une machine aussi sophistiquée qu’impressionnante. Beau et confortable. Adresse : Place du Rynok 34.
Smakolyk. Un cadre sobre mais assez chaleureux, une cuisine saine et savoureuse. C’est la promesse et elle est remplie. Au programme : Des aliments bios et locaux (comme le lait de chère, la farine ou le miel des Carpates voisine) utilisée pour des recettes simples et agréables. Adresse : Rue Mykhal’chuka 5.
Quelques soit la règle en vigueur, compte tenu des salaires très bas, il est vraiment sympa de donner un pourboires de l’ordre de 10/15% de la note.
Où sortir à Lviv
Voici quelques lieux où sortir : Sortie culturelle, soirée bière ou cocktail.
L’Opéra construit sur une rivière propose des opéras, ballets et opérettes à des prix très abordables (à partir de 2 euros la place) dans un cadre splendide. Adresse : Svobody Ave 28. Site, accès, programme : http://opera.lviv.ua/
La philharmonie de Lviv. Concerts et musique traditionnelle dans un cadre somptueux et très accessible au niveau du prix.
Adresse : Rue Chaikovs’koho 7. Site, accès, programme : http://www.philharmonia.lviv.ua/?setlang=en
Pravda. La meilleure microbrasserie et le meilleur endroit où boire une bière niveau rapport saveur/ambiance. La Pravda est un bar-restaurant-salle de concert où chaque soir joue la fanfare de jazz-funk-rock maison. Plusieurs étages pour manger un bout (cuisine ukrainienne et internationale) et boire des bières brassées localement. Goutez la Pravda Red Eyes au chanvre pour les amateurs/trices de bière amère et la Pils. Toutes les deux très bonnes.
Adresse : Place du Rynok 32. Site, accès, horaires : http://www.pravda.beer/en/
The Cult. Le bar se trouve dans le sous-sol de la philharmonie. Ambiance feutrée pour une salle tout en long. Des concerts de jazz et des reprises les vendredi et samedi. Un peu plus cher qu’ailleurs, un peu plus smooth et select. Plus pour un cocktail que pour une bière.
Adresse : Rue Chaikovs’koho 7.
Bierlin.Lemberg. Voici un bar étudiant avec quelques bières locales en pression, des grandes tables, des matchs de foot sur les écrans. Simple et pas cher. Peut-être plus agréable en groupe mais plutôt pas mal au comptoir aussi.
Adresse : Rue Chaikovs’koho 18.
Hôtels et auberges à Lviv en Ukraine
L’hébergement dans la ville est d’un très bon rapport qualité/prix, comprenez vraiment pas cher et d’un niveau de qualité élevé. Une nuit en dortoir dans une auberge de jeunesse commence à 5 euros. La nuit dans un hôtel de luxe est à partir de 100 euros.
Booking.comVoici quelques suggestions d’hôtels, appartements et hostels en fonction de votre budget :
Leopolis Hotel : Un des plus beaux hôtels de Lviv, élégant et confortable. Restaurant, bibliothèque, spa et une magnifique terrasse sur le toit. A partir de 105 euros la chambre.
Astoria hotel : Un hôtel design et moderne dans un ancien bâtiment du centre historique. De belles chambres à partir de 95 euros.
Hotel Atlas deluxe : Un bel hôtel romantique et élégant à partir de 65 euros. Dans cet hôtel se trouvait le QG des mathématiciens de l’école de Lwow. Excellent rapport qualité/prix.
Art & House : Un appartement tout équipé avec beaucoup de charme à partir de 30 euros la nuit. Très biens situé pour ne rien gâcher.
On the square guesthouse : Sur la place principale, des chambres propres, simples et modernes. A partir de 40 euros.
Sunny appartment : Un bel appartement pour 5 personnes légèrement excentré pour 40 euros la nuit.
Lion hearts : Une auberge de jeunesse propre, bien situé et pas chère (moins de 5 euros la nuit).
Lviv loft hostel : Une petite auberge sympa et agréable et toujours aussi peu chère.
Informations pratiques
Quelques informations pratiques pour profiter de Lviv.
Prix de la vie sur place. L’Ukraine n’est vraiment pas chère pour les habitants d’Europe occidentale : Un plat coûte 30 hr (soit près d’un euro), une nuit en auberge : 5€, l’entrée dans un musée : 1 €, idem pour un paquet de cigarette, les bières ou cafés sont moins chers, un trajet en tram coûte 0,1 €.
Distributeur. Attention au moment de retirer votre argent au distributeur, on vous demandera à vérifier que le lecteur de cartes utilisée ressemble à la photo du lecteur de banque officiel. C’est surprenant mais espérons que cela vous évitera de voir votre compte piraté. Utilisez les distributeurs de banque du centre-ville et assurez-vous que d’autres personnes utilisent le même distributeur avant vous.
Accès à Lviv :
- L’aéroport se trouve à 6 km du centre ville. Lviv était desservi en avion depuis l’Allemagne, la Pologne, l’Italie, la Turquie…
- Mis à part l’avion l’accès le plus simple se fait par bus ou train depuis la Pologne voisine et notamment Cracovie. Les gares routières et ferroviaires se trouvent de part et d’autre de la Vieille Ville. Le centre est accessible à pied en 10 minutes depuis la gare ferroviaire. Pour rejoindre le centre depuis la gare routière et inversement vous aurez le choix entre un taxi (comptez 5 euros) ou un bus. Étrangement aucun tramway ne passe dans le coin.
A travers toute la ville des flèches directionnelles indiquent les principaux monuments. Des cartes permettent aussi de vous orienter principalement dans la Vieille Ville.
Ressources intéressantes
- https://europebetweeneastandwest.wordpress.com/tag/lviv/ : De nombreux articles très intéressant sur l’histoire de Lviv par un anglophone, ce qui permet d’éviter le biais de « l’histoire nationale ou patriotique ».
- Collection de photos de Lviv.
Merci à Natasha Ovramenko pour les conseils 🙂
Tout cela est très beau et très intéressant.
Mais il n’y a vraiment rien à voir sur le plan juif à Lviv ?
Bonjour Sarah,
Il reste deux synagogues à Lviv. J’ai mis à jour l’article pour inclure plus d’informations à leur sujet.
https://www.franceculture.fr/oeuvre/retour-a-lemberg
j’ai lu l’article avec beaucoup d’intérêt. Pour ce qui est de l’histoire de la ville, le résumé est très clair et s’accorde parfaitement avec ce que j’ai lu sur l’histoire de l’Ukraine
Ravi de l’entendre
Merci pour ce travail magnifique qui décrit de manière claire et concise la ville de LVIV.
Merci à vous !
Bravo pour cet article, qui m’a incité à visiter Lviv. Il y a 2 ou 3 petites fautes de Français, mais sa lecture est plus passionnante que Victor Hugo ; -)
Merci ! Et oui, mon orthographe est assez déplorable mais je veille à me relire de plus en plus souvent !
Je viens de lire votre article sur LVIV, ville où mon père a vu le jour, après l’avoir visité l’an passé et où je retourne prochainement. Votre description est parfaite, j’ajouterais l’accueil chaleureux de ses habitants ainsi que la vie et toutes les animations que l’on peut vivre et partager au coeur de la vieille ville. Et puis surtout faire un tour dans ses tramways !!!
Merci pour votre commentaire et pour vos suggestions !
Et maintenant… que va t’il se passer?
Mon dieu, quelle angoisse!
Bonsoir Claudia,
Il est certain que les habitants avaient un accueil très chaleureux.
Ainsi que dans tous les pays de l’Est…
Bonjour,
Merci pour toutes ces informations; nous partons en Ukraine cet été.
Y a t il des visites ou excursions à faire en une journée depuis Lviv ?
Bonsoir.
Pourquoi c’est Lviv et non Lvov comme avant?
Merci.
Lviv en ukrainien, Lvov en russe.