L’architecture fasciste est un style architectural italien rationaliste de la fin des années 1920 dont on retrouve quelques réalisations impressionnantes à Rome.
Politique de grands travaux
L’arrivée de Mussolini et des fascistes au pouvoir s’accompagne d’une politique de grand travaux et de constructions tout azimut.
Elle correspond au culte de la modernité et du progrès d’une part et à la volonté de lutter contre la pauvreté et le chômage d’autre part.
- Les premières autoroutes (au monde) sont construites en 1922,
- Les marais pontins au sud de Rome sont asséchés,
- Des villes nouvelles sortes de terre et des quartiers entiers dans les villes existantes.
- Ajoutez à cela : La modernisation et l’extension du réseau ferré, la construction de centrales électriques, la création d’ aéroports, la réalisation de bâtiments publics (postes, gares, casernes), de logements sociaux, construction de stades et de piscines, l’implantation d’hôpitaux, de maternités et de crèches étatiques, de colonies de vacances…
Architectes aux services du pouvoir fasciste
Pour construire cette nouvelle Italie, ce presque nouvel empire lorgnant sur l’empire romain. L’état a besoin des talents d’architectes, toute une génération sera mise à contribution. Souvent qualifiée de modernistes, ils furent en fait rattachés à diverses tendances ou écoles : futuriste, rationaliste, constructiviste, etc.
Mussolini laissa une marge de manœuvre à la création architecturale italienne qui en retour tout en s’inscrivant dans son époque (courant art-déco, fonctionnalisme) présente une large diversité.
L’adhésion des architectes au fascisme est à envisager au cas par cas : Si Angiolo Mazzoni est ouvertement partisan du régime jusqu’à sa fin et s’exilera en Colombie après la phase d’épuration, d’autres sont nettement plus opportunistes et poursuivront leur carrière sans trop d’accrocs après 1943.
Quartier EUR à Rome, l’exposition universelle qui ne verra jamais le jour
Le quartier EUR pour Esposizione Universale di Roma est le plus représentatif de l’architecture rationaliste.
La construction décidée en 1936 par Mussolini pour célébrer le 20ème anniversaire de la marche sur Rome par une Exposition Universelle prévue en 1942. Quelques bâtiments ont été construits mais les travaux d’aménagement et de construction ont été stoppés par la guerre. Les architectes chargés du projet étaient Marcello Piacentini entouré de Giuseppe Pagano, Luigi Piccinato, Ettore Rossi, Luigi Vietti.
Les travaux ont repris en 1951 avec l’ambition de faire de l’EUR un quartier d’affaires associé à une zone urbaine d’habitation reliée par le métro à Rome et par le train à Ostie.
Le palais de la civilisation du travail est le plus célèbre de l’EUR. Les travaux ont commencé en 1938 et furent l’oeuvre de Giovanni Guerrini, Ernesto Bruno La Padula et Mario Romano.
Il comprend 6 étages d’arcatures ornées de sculptures (arts et activités) et domine le Tibre au sommet d’un escalier monumental. Quatre groupes sculptés délimitent le périmètre de l’édifice. Il vient de faire l’objet d’une rénovation pour en faire un centre ouvert au public.
Foro Italico à Rome : Ex Foro Mussolini
Le Foro Italico a été réalisé à partir de la fin des années 1920. Durant la période fasciste, il était appelé Foro Mussolini, puis il changea de nom après la Seconde Guerre mondiale. Il a été complété en 1960, pour accueillir les épreuves des Jeux olympiques de Rome. Le projet a été confié à Enrico Del Debbio.
Le Monolithe Mussolini, un obélisque de marbre de Carrare, de 36 mètres de haut, marque l’entrée du site. C’est le plus grand obélisque taillé du 20e siècle.
Une allée longue d’environ 130 mètres, la Viale del Foro Italico, terminée par une vaste place circulaire, la Piazzale del Foro Italico, permet d’accéder aux diverses installations sportives : Le stade olympique, le stade des Marbres, le stade nautique, des courts de tennis sur terre battue…
Monumento ai caduti, monument à la gloire des Garibaldiens
Le mausolée aux soldats tombés est situé sur le Janicule.
Conçu par Giovanni Jacobucci et inauguré en 1941, il célèbre les républicains défenseurs de Rome dirigé par Giuseppe Garibaldi tombés dans la lutte contre les troupes françaises en 1849.
Gare d’Ostiense : Mussolini, Hitler et Ettore Scola
Pour commémorer la prochaine visite d’Adolf Hitler à Rome en 1938, la gare actuelle d’Ostiense a été construite dans le but de créer une station monumentale pour recevoir le dictateur allemand.
La visite d’Hitler à Rome est recréée au cinéma dans le film « Una giornata particolare » du réalisateur Ettore Scola, qui a également utilisé des séquences d’archives archivées montrant la rencontre entre Hitler, Benito Mussolini et Victor Emanuel III.
L’architecte italien Roberto Narducci a conçu la station. La façade entière est faite de marbre travertin et l’entrée est marquée par un portique à colonnes. Sur le côté droit de la façade est un relief de Francesco Nagni représentant les figures mythiques de Bellerophon et Pegasus. Une mosaïque sur le sol faite de carreaux noirs et blancs montre différents thèmes et légendes de l’histoire de Rome.
Palais des Postes Roma Ostiense
Le Palais des Postes Roma Ostiense (Ufficio Postale di Roma Ostiense) se trouve dans le quartier de Testaccio-Ostiense à proximité du cimetière protestant de Rome.
La construction de ce bureau de poste partie du plan de développement de la ville prévoyant la décentralisation des services postaux. Il est l’oeuvre des architectes Adalberto Libera et Mario De Renzi.
Le bâtiment apparaît sur une large volée de marches, avec une disposition rigoureuse et symétrique, basée sur des relations géométriques et sur la section dorée. Il est divisé en trois volumes disposés en U et utilisés pour différentes fonctions. Couvert de marbre blanc lisse, sur le front il y a un portique qui ferme la cour rectangulaire. Les terminaux comportent un motif de diagonales croisées qui cachent les escaliers internes.
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