La Médina de Fès est une des quartiers du monde musulman les mieux conservés sur terre. Sa physionomie n’a quasiment pas changé depuis le 12e siècle !
La médina est une expérience urbaine intense et extraordinaire. Vous devrez sortir des rues les plus fréquentées et gagner aussi souvent les toits que possible pour sentir toute la magie du quartier.
La médina comprend l’essentiel des lieux les plus beaux et les plus intéressants de Fès.
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Carte des quartiers de Fès
La Médina de Fès se subdivise en 2 rives : La rive des Karouanais (n°1 sur la carte) et la rives des Andalous (2). La première concentre la majorité des monuments et musées et reçoit l’essentiel des visites.
A l’ouest de la Médina se trouve El Jdid (3), l’ancien quartier des serviteurs du Palais Royal et le Mellah (4), l’ancien quartier juif.
Principales attractions de la Médina de Fès
Porte Bab Boujloud ou porte bleue. C’est l’entrée la plus majestueuse et la plus fréquentée de la vieille ville de Fès et la porte vers un autre monde.
Devant elle, un ballet de taxis entre plusieurs terrasses de cafés se faisant face. Derrière elle commence la Médina, les snacks, les restaurants touristiques (en général à éviter) et le début d’un marché.
Architecture religieuse. Les plus beaux édifices à Fès sont les lieux de culte musulmans. Si vous êtes musulmans, vous pourrez visiter le mausolée Moulay Idriss ou la mosquée Karaouiyne et y prier. Pour les autres athées, chrétiens, agnostiques, juifs… les mosquées sont fermées depuis le Protectorat français.
Reste les médersas, de sublimes et austères écoles coraniques à la fois lieu d’enseignement et de résidence des étudiants. Plusieurs peuvent se visiter dont les plus belles sont la Medersa Bou Inania, Medersa Attarine et la Medersa Sahrij.
Musée Nejjarine. Le nombre d’artisans en activités à Fès et leur niveau d’excellence forcent le respect.
Vous pourrez attarder votre regard sur le travail à l’oeuvre dans les petites 10 000 ateliers de la Médina. Pour un approfondissement autour de l’artisanat du bois, ne ratez pas le Musée Nejjarine.
Le batiment est superbe, la collection est intéressante, la vue depuis les toits aussi. Vous pourrez même y boire un thé à la menthe ou un café corsé.
C’est le musée le plus intéressant de Fès. A la différence de Marrakech, Fès n’a pas encore d’offre muséale digne de son rang.
Souk. Impossible d’évoquer la médina de Fès sans aborder ses différents souks.
Que dire ? Les échoppes sont nombreuses, l’offre abondante et de qualité, les prix sont plus doux qu’à Marrakech et la négociation est autrement plus agréable à Fès. Après je généralise mais c’est l’expérience que j’en ai faîte.
Fondouks, fondouqs. Ou caravansérail étaient des lieux d’entreposage de marchandises et de repos pour les caravane de marchands et leurs bêtes. Il s’agit souvent d’une cour surmontée d’une balustrade ouvragée.
Récemment plusieurs fondouqs (Chemmaïne-Sbitriyine, Barka et Staouniyine) ont été rénovés pour accueillir des coopératives artisanales, des lieux d’expositions et cafés.
Les autres portes : Bab Guissa et les autres. Fès est ceinturé de nombreuses murailles et fortifications. Pour sortir de la Médina, vous devrez passer par des portes. Si la plus célèbre est la porte bleue, il y en a de nombreuses autres parfois aussi monumentale.
Tombeaux des Mérinides. Il vous faudra gravir une petite colline au nord de la Médina pour avoir le souffle coupé.
Si les tombeaux des mérinides sont une ruine sans guère plus d’intérêt, la vue sur la vieille ville de Fès est dingue. Cet enchevêtrement de toits-terrasses, de ruelles, de minarets est un spectacle sans fin.
Vous avez en face de vous l’une des villes les plus prestigieuses du monde musulman avec La Mecque, Le Caire, Damas ou Bagdad. C’est un moment à apprécier à sa juste valeur.
Tanneries de Fès. C’est peut être l’une des cartes postales de Fès mais j’avoue trouver les tanneries assez déprimantes.
C’est un lieu de mort, où les travailleurs pauvres s’usent la santé, l’odeur est désagréable et le paysage assez glauque.
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Fès, la plus ancienne médina du Maroc
Les médinas sont les vieilles villes arabes construites autour d’une mosquée marquant le coeur spirituel, mais aussi économique de la cité. Les commerces de luxe sont les plus proches de la mosquée (kissaria). Les industries considérées comme sale (tannerie) le plus loin possible.
La Médina de Fès se caractérise par une grande mixité d’activités humaines. Elles forment un espace où viennent se juxtaposer les fonctions résidentielles, économiques, sociales et culturelles :
- Dans les quartiers commerçants du souks, des placettes permettent d’étaler les produits et de conclure les ventes.
- Les zones résidentielles au contraire s’étendent à l’abri de murs sans fenêtres, au fond d’ impasses autour de cours et de jardins invisibles depuis la rue.
- Dans les quartiers industriels, le bruit des tisserands, des forgerons, des cordonniers se dispute l’attention à l’odeur des huiles du meunier ou des peaux du tanneur ou à cet âne qui passe.
- Parmi les artisans de la Médina, vous trouverez : Menuisier, tanneur, chaudronnier, forgeron, sellier, maroquinier, fabricant de soufflet, d’alambic, démasquineur, boulanger, boucher… 10 000 ateliers à Fès. L’inverse d’une ville musée.
L’urbanisme médinal inventé au Moyen Âge comprend les concepts considérés aujourd’hui comme les plus novateur en matière d’environnement : architecture bio-climatique, ville piétonne, densité élevée, compacité, faible impact environnemental…
Médina de Fès : Une histoire de portes
Il y a plusieurs accès à la Medina à travers les anciennes fortifications et remparts.
La porte bleue (ou Bab Boujloud) située à l’ouest est la plus célèbre.
Porte principale de la médina plusieurs cafés se font face, une file de taxi sans cesse renouvelé au centre. Les gens rentrent et sortent de la vieille ville, prennent la pause, ajustent le cadre, et immortalisent à la chaîne la belle porte bleue.
À quelque pas à l’intérieur de la médina vous trouverez une placette avec de nombreux snacks et restaurants. Les plus affamés et les moins curieux ne vont pas plus boire pour manger. À moins qu’ils aient déjà fait le tour et sois revenus au point de départ.
La porte Bab Guissa se trouve au nord près des tombeaux des Mérinides.
Elle ouvre sur un quartier moins touristique et plus résidentiel marqué par son entêtante odeur de bois. C’est le quartier des menuisiers et les rues sentent une forêt invisible de cèdres, thuyas et pins.
Le bois reste une matière première très utilisée à travers la Vieille ville : Construction, rénovation, fabrication d’outils et d’objets divers. Il n’est pas rare de voir débouler dans les étroites ruelles un chariot étroit chargé des lourdes poutres. L’homme pressé et son cheval docile à la manoeuvre. Aujourd’hui comme il y a 1000 ans.
Les deux rives d’une vallée
Derrière les murs et la poussière de la vieille ville, on oublierait presque que Fès est une ville d’eau noyée dans une campagne verdoyante.
La médina est construite dans une vallée (ou une cuvette). La partie la plus basse de la Medina correspond à la rivière séparant la rive des Karouanais (ouest de la Médina, la partie le plus touristique, n°1 sur la carte) de la rive des Andalous (à l’est, n°2).
Les deux rives descendent vers le point le plus bas.
Si vous souhaitez prendre la direction de Bab Boujloud (la porte bleue, entrée principale de la Médina), prenez garde de remonter à l’ouest (d’où l’utilité d’avoir une boussole).
Bab Boujloud est indiqué sur des panneaux directionnels à travers la rive ouest, les panneaux disparaissent sur la rive est.
Autrement dit, il ne suffit pas de remonter la pente pour prendre la bonne direction, dans la mesure où les 2 rives sont en pente.
La rive des Andalous vide de touristes
La rive des Andalous (n°2 de la carte tout en haut) est boudée des touristes pour des raisons « pratiques ». La plupart arrivent à la Médina à l’ouest. La partie occidentale concentre donc hébergements, cafés à l’occidentale, restaurants, mais aussi monuments et musées.
La rive andalouse a aussi un patrimoine architecturale riche, mais sa découverte n’est juste pas particulièrement facilité par l’ouverture de sites à visiter, par la mise en place d’une signalétique ou d’édition de carte.
La rive des Andalous restent donc “marocaine”, plus de snack que de restaurants, des cafés avec uniquement des hommes, quasiment personne pour vous « guider » à l’insu de votre plein gré ou vous vendre quoique ce soit.
Et encore une fois, presque aucun touriste. Méconnue, cette rive a moins bonne réputation, difficile de savoir si à tort ou à raison. Tenez vous aux rues principales et vous n’aurez aucune mauvaise surprise. Et probablement aucune mauvaise non plus en sortant des axes.
La médina de nuit
Fès se couche tôt. Cela n’empêche pas d’écouter un peu de musique.
Si l’expérience de la Médina de jour vous a laissé perplexe. Eviter de vous y balader la nuit ou rester sur les rues principales. L’orientation est moins aisée, les magasins ouverts plus rares, les situations plus anxiogènes.
Les femmes, les enfants et les vieillards ont disparu et restent les jeunes hommes, les mendiants et les fous. Beaucoup fument du hasch ou du kif, certains sniffent de la colle, plus rares sont ivres.
Il y a aussi des gens qui passent juste aussi. Mais voilà, cela peut être une belle balade romantique en couple ou un moment un peu stressant. Pile ou face.
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Carte de Fès : Lieux du guide touristique
Retrouvez tous les lieux du guide à visiter sur la carte de Fès (Maroc) : Riads et hébergements selon votre budget, monuments à ne pas rater, musées intéressants, parcs et coins de nature reposants, restaurants savoureux et pas chers…
Bon plan ! Vous pouvez télécharger gratuitement la carte pour une utilisation hors connexion.
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