Cracovie > Zakopane > Prague > Budapest > Lviv > Cracovie. L’idée est de présenter rapidement le pourquoi et le comment de mes voyages. Ce n’est pas forcément très intéressant mais cela donne le contexte.

Des béliers flamboyants près des Carpates ici en Ukraine à Lviv.
> Des béliers flamboyants près des Carpates ici en Ukraine à Lviv.

Dans ce voyage je tourne un peu autour des Carpates donc « pérégrinations carpatiennes ». 
Le bus est moins cher que le train en Europe de l’est (et un peu partout d’ailleurs) et un comparateur permet de trouver les meilleurs prix. Aussi simple que ça.

Cracovie en Pologne

Je suis retourné à Cracovie pour des raisons familiales.

En hiver pour la première fois depuis plus de 30 ans. J’ai beau aimer l’Europe centrale mais l’hiver n’est pas la meilleure période, il fait gris et l’ambiance peut être assez asphyxiante en ville.

J’ai fait le tour de quelques librairies et de quelques bars et me voilà parti à Zakopane. Dans les montagnes.

Dans un parc de Cracovie, loin de la ville et sous la neige.
> Dans un parc de Cracovie, loin de la ville et sous la neige.

Zakopane dans les Montagnes

Dans les Carpates donc. Le massif montagneux est à cheval entre la Slovaquie, la Pologne, la Roumanie, l’Ukraine et un bout de Hongrie.

Qui dit Carpates dit construction en bois. En ce moment un peu en dilettante, je m’intéresse aux constructions traditionnelles en bois et dans les Carpates les habitants ont développé des savoir-faire traditionnels et des styles artistiques surprenants.

Zakopane est à 2h30 de bus de Cracovie. C’est la plus grosse station touristique de Pologne mais début décembre, la saison n’a pas encore commencée.

Ma dernière venue date d’il y a presque 18 ans. Nous avions alors eu avec quelques amis des ambitions de randonnées. Sur plusieurs jours évidemment. Sans entrainement et sans l’équipement adéquat. Entreprise mal ficelée et vite mis à mal par une consommation excessive de stupéfiants. La Pologne avait alors une des politique à l’égard du cannabis parmi les plus sensées/permissives d’Europe. Bref.

Du circuit de plusieurs jours, nous avion fini par dormir en tente dans le Parc National (c’est strictement interdit) au milieu de bêtes sauvages (c’est pourquoi c’est strictement interdit). Nous n’avions pas 18 ans et notre insouciance était à la hauteur des Tatras, le massif le plus élevé des Carpates.

Du coup retour à Zakopane pour compléter la visite initiale. La ville fût un centre artistique d’importance de la fin du 19e à 1939.

J’arrive et il a neigé. Énormément. Je n’ai jamais vu autant de neige. Je suis comme un gamin au milieu de tout ce blanc. Et je suis préparé : Bonnet, gants, écharpe, caleçons longs, bottes de neige. Il a fait jusqu’à -17 degré en ressenti. Il valait mieux être un peu équipé.

Alors aller en station de ski et ne pas en faire c’est un peu comme aller au bord de la mer et ne pas plonger une tête. C’est vrai. Je n’ai fait que du ski de fond dans ma vie – version « centre aéré », donc oui j’ai « apprendre à skier » sur une liste.

Pour l’instant, ce sera « construction en bois », marche dans la neige et musées. Et pour toutes ses raisons Zakopane fût un éblouissement. J’y reviendrai, j’espère au printemps ou à l’automne pour me balader plus haut en montagne.

Stalactites à Zakopane.
> Stalactites à Zakopane.
Sculpture en bois et prière sur une maison de Zakopane.
> Sculpture en bois et prière sur une maison de Zakopane.
Ragout et bougie à Zakopane.
> Ragout et bougie à Zakopane.
Rue enneigée de Zakopane dans les Carpates en Pologne.
> Rue enneigée de Zakopane dans les Carpates en Pologne.
Luge collective à Zakopane dans les années 1930.
> Luge collective à Zakopane dans les années 1930.
Maison en bois à Zakopane.
> Maison en bois à Zakopane.

Retrouvez le mini guide très illustré de Zakopane

Découvrez toutes les photos de Zakopane

Lomnica en Slovaquie

L’étape suivante prévue devait être la Slovaquie. Toujours dans les montagnes. Je voulais prendre un funiculaire et rejoindre le 2e sommet le plus élevé des Carpates : Lomnica. Sauf que le vent, la neige et le froid (je n’étais pas non plus équipé pour 2500 m) et puis le funiculaire était fermé de toute manière.

Les connexions en bus n’étaient pas géniales et coutaient plus chères que le retour à Cracovie pour rejoindre Prague.

Du coup, j’ai raté la Slovaquie. J’espère y retourner un jour, je n’ai visité que Bratislava et c’était là aussi il y a plus de 18 ans…

Prague en Tchéquie

Prague c’est différent, c’est la 5 ou 6e fois que je visite la ville. Je l’ai connu brulante en été et blanche de neige en hiver. J’aurais d’ailleurs bien aimé la retrouver silencieuse et immaculée.

L’objectif est de parcourir plus en profondeur les « périphéries » praguoises : Vinohrady, Zizkov, Smichov/Andel, Holesovice. Les Brasseries, quelques musées et galeries nouvellement ouvertes.

Au final, la visite de Prague fût une grande beuverie ponctuée de belles découvertes. La plus belle fût peut être Donatien. Depuis 10 ans à Prague, tchécophone avec un « léger » accent français, il bossait à l’auberge de jeunesse où je m’étais arrêté. Il fût une source d’infos intarissable sur la capitale de Bohême et sur les bars aussi. Une fois l’ami Max arrivé (ce qui n’aida pas à la mesure), nous finîmes régulièrement tard attablés à parler dans un mélange d’anglais et de polonais aux tchèques, touristes et expats du cru.

Donatien dans le stade de Strahov avant l'interview.
> Donatien dans le stade de Strahov avant l’interview.
Max dans le restaurant vietnamien / chinois Lide près de l'auberge de jeunesse. Pour des mets de choix.
> Max dans le restaurant vietnamien / chinois Lide près de l’auberge de jeunesse. Pour des mets de choix !

Tout ne se passa pas comme prévu. Jamais, de base.

Certains lieux furent d’assez grosses déceptions comme la Meet Factory et en partie la tour de Zizkov, d’autres d’heureuses surprises (l’espace contemporain au Dox, le musée gothique de Saint Agnès), d’autres enfin d’inespérées découvertes comme l’ancien stade abandonnée de Strahov. Nous y avons tournée avec Max une interview de Donatien dont j’ai complètement raté l’enregistrement audio. Je ne sais même pas comment j’ai fait ça. Bref, il y aura une version textuelle.

Au final, on peut assez facilement échapper au côté ville musée de Prague. Tous les quartiers périphériques ne sont pas intéressants ou même agréables au mois de décembre mais si vous voulez un peu plus de vie et un peu moins de touristes, c’est par là bas que cela se passe.

Dernière chose, le rhum tchèque à base de pomme de terre n’est pas mal mais penser à boire beaucoup beaucoup d’eau.

Sculpture art nouveau dans le centre de Prague.
> Sculpture art nouveau dans le centre de Prague.
Centre de réparation de camions et de trains près de la Meet Factory à Prague.
> Centre de réparation de camions et de trains près de la Meet Factory à Prague.
Pirana sur fond de Rocky dans un bar de Prague.
> Piranha sur fond de Rocky dans un bar de Prague.
Marché de noël sur la place du marché de la Vieille Ville de Prague.
> Marché de noël sur la place du marché de la Vieille Ville de Prague.
Nouveau pont dans le nord de Prague.
> Nouveau pont dans le nord de Prague.

 

 

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Dandy radio : La Radio de musique éclectique de Donatien.

 

 

Budapest en Hongrie

 

Budapest. J’avais besoin d’un peu de repos, d’un bon bain et puis il y avait un certain nombre de lieux que je voulais visiter depuis longtemps.

La gare routière de Budapest c’est l’angoisse. Grand, ouvert, froid, poussiéreux, triste et sombre. L’hiver n’aide pas.  J’imagine les Japonaises kawai débarquant ici pendant leur tour d’Europe. Stupeur et tremblement. Le métro est le même que sur les timbres de années 1950. Dans la rame, un vieux braille une bouteille à la main. Et quelques chose semble lui déplaire dans la vie.

Tous les jours sous l’eau chaude de la douche, je pense à Budapest. L’eau chaude est la meilleure découverte de l’humanité. Le feu c’était pas mal. La bonne direction. L’eau chaude, une forme de consécration. On aurait pu s’arrêter là.

Je ne connais pas tous les bains de Budapest. Ma priorité n°1 est donc d’en visiter un nouveau (Bains Kiraly). Ensuite sur la liste j’ai le Parlement, le Musée de la Terreur, le Musée ethnographique, le Musée National, le Grand Marché. Budapest est étendue, impossible d’en faire le tour même en plusieurs visites.

Des grandes villes de l’est, Budapest est peut être l’une des plus en ruine : Immeubles, façades, cours… Cela a son charme. C’est aussi l’une des plus grandes en Europe centrale. En milieu urbain, on voit la pauvreté. On ressent plus fortement les contrastes entre les très pauvres et les très riches. Bref la vie moderne sans le vernis touristique.

J’ai un peu moins accroché avec la capitale hongroise cette fois, surement la fatigue mais aussi la perte du contact facile d’avec les Tchèque à travers le polonais.

Par ailleurs Budapest est une usine à touristes. Ils défilent un jour, deux jours vont et viennent et les lumières de la ville se sont tournées vers les papillons dans un mouvement illogique et vain.

Dans une librairie d'occasion de Budapest.
> Dans une librairie d’occasion de Budapest.
Un ange et un peu de vin.
> Deux anges et un peu de vin.
C'est un tchèque qui a inventé le mot
> C’est un tchèque qui a inventé le mot « robot », cela vient de « robota » qui veut dire « travail. Bref, ici un robot dessiné à la craie à Budapest.
J'ai aussi une collection de timbres à côté de ma collection de cartes postales. Je suis vraiment quelqu'un de très fun.
> J’ai aussi une collection de timbres à côté de ma collection de cartes postales. Je suis vraiment quelqu’un de très fun.

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Cluj Napoca en Roumanie

Budapest devait être une étape d’un jour avant de rejoindre la Roumanie et Cluj Napoca – sauf que les connexions étaient si mauvaise entre la Roumanie et ma dernière étape en Ukraine que le plan a évolué.

La région de Marmures où je souhaitais de rendre pour les constructions en bois sera beaucoup plus agréable à visiter à la belle saison. N’importe quand sauf mi-décembre.

Lviv en Ukraine

Retour à Cracovie pour changer de bus direction l’Ukraine. Bus de nuit. Tous les autres étaient complet. Il y a peut être 1 million d’Ukrainiens en Pologne en 2016. Les fêtes approchent. Cela explique peut être cela. Départ 22h, arrivée 6h du matin, 300 km plus loin. Cherchez l’erreur.

Le départ ressemble à une pièce de théâtre.

Le bus. Comment dire. Le bus avait besoin de vacances. S’il avait été un homme, il aurait eu de lourdes cernes sombres, une moustache trop longue, décolorée au niveau des lèvres par un mauvais tabac fumé abondamment. Joues creusées et coupe de cheveux sans âge. Bref, le bus pouvait aussi bien parcourir 10 km que 100 000, grâce à ce miracle qu’est la vie ou la mécanique, je ne sais plus.

Je choisis de m’assoir à côté d’une jeune fille. Je n’ai pas envie de jouer du coude pour avoir mon espace perso. Ni envie de ronflement dans l’oreille en plein milieu de la nuit. Les filles ronflent aussi, parfois même très fort. Mais bon. Il fallait bien s’assoir quelques part.

Le bus va partir, les gens rentrent et sortent. Fument une cigarette, reviennent, ressortent. Ils trépignent, changent de place, s’agitent. Nous embarquons pour une croisière transatlantique, l’océan en moins.

Vérification des billets. Un couple a des billets pour le lendemain. Ils doivent sortir. L’homme est las et s’il ne fait pas de reproches à son amie / amoureuse / amante / femme, on sent qu’il aimerait bien que quelques choses change dans sa vie.

Il est 22h, reprendre ses nombreux bagages, attendre le tramway ou un bus pour regagner un logement en banlieue de Cracovie. Revenir le lendemain.

La partie a l’avant du bus qui assiste à la scène alterne entre compassion et surprise. Comment peut-on se tromper de date de départ ? Le bus est plein. Il y a déjà des personnes assises sur des coussins dans le couloir. D’autres personnes doivent arriver. Le couple doit revenir le lendemain. Le Polonais qui vérifie les billets est désolé. Il n’a pas l’air hautain de certains Polonais lorsqu’ils s’adressent à leur cousin de l’est : Ukrainiens ou Biélorusses. Il n’y a juste pas la place dans le bus.

Plus que quelques minutes avant le départ, le Polonais dit au couple d’attendre. Il y a des retardataires, s’ils ne présentent pas, ils prendront leur place. Un peu d’espoir, c’est toujours bon à prendre. Et l’avant du bus se met à espérer pour eux. Ce serait tellement plus simple qu’ils prennent le bus. N’y a-t-il pas un ordre dans l’univers ? N’est ce pas dans un moment pareil que l’ordre des choses se manifestent au détriment des réglements et des dates imprimées sur un billet ?

Le Polonais sert la main du conducteur ukrainien. Bonne route ! Le couple respire. Le bus respire. Il vient de se passer quelques chose de bien.

La route n’est pas longue mais la frontière de l’UE court entre la Pologne et l’Ukraine. Avec l’entrée dans l’Union Européenne la Pologne s’est coupé de ses voisins orientaux. Comme jamais. Imaginer la même coupure entre la France, l’Espagne et l’Italie. Nous resterons 6h à la frontière. Je n’arriverai pas à trouver le sommeil avant 5h du matin. Nous arriverons à Lviv à 10h avec 4h de retard.

Dans le café 1 en train d'écrire avec un chocolat chaud.
> Dans le café 1 en train d’écrire avec un chocolat chaud.
Néon du
> Néon du « Chat rouge » sur façade baroque à Lviv.

Lviv est la plus belle surprise du voyage. Quelques villes européennes m’ont enthousiasmé ces dernières années dans un mouvement quasi amoureux : Il y a eu Lisbonne, ma ville chérie. Vilnius en Lituanie et aujourd’hui Lviv.

L'amour et toujours l'amour <3 A Lviv et partout ailleurs.
> L’amour et toujours l’amour. A Lviv et partout ailleurs.

Retrouvez le mini guide très illustré de Lviv

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Maciej

J'aime me perdre à la recherche d'endroits surprenants.

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