Freidrichshain représente Berlin-est. L’architecture socialo-réaliste, ambiance république populaire comme à Moscou, Varsovie et Bucarest. Les fresques naïves du mur, le street art et la scène musicale. Un des poumons alternatifs de Berlin.
Que le chemin fut long pour que des vinyles portent le nom du quartier. Depuis 1999, merci Paul Kalkbrenner, c’est chose faite.
L’ancien quartier industriel, puis renommé à la gloire d’un fanatique nazi assassiné, puis détruit par la guerre, puis reconstruit par des staliniens, puis lieu du premier soulèvement contre le régime soviétique est (enfin ?) devenu la carte postale post-moderne et touristique du Berlin « arty » sauce techno et street art.
Alors happy end ou pas ?
Carte des quartiers de Berlin
Autour du quartier de Friedrichshain (n°3 sur la carte), on trouve au nord Prenzlauer Berg (2), Mitte (1) à l’est et Kreuzberg (4) au sud.
Comment accéder au quartier de Friedrichshain à Berlin en métro ?
– Métro Frankfurter Tor (ligne U5) au nord du quartier,
– Métro Warschauer Straße (Ligne U1 et U3, train de banlieue S3, S5, S7 , S9, S75).
Principales attractions du quartier de Friedrichshain
East side gallery. Voici un bout de mur de Berlin peint par de nombreux artistes après sa chute.
C’est une forme de musée en plein air avec des styles et des thématiques très différentes. Parfois drôle ou politique, figuratif plus qu’abstrait et réalisé par des artistes du monde entier.
Le mur longe un bout de plage où il est possible de boire un verre le long de la Spree.
La Karl Marx Allee est la plus célèbre et monumentale artère de Berlin-est. Un cadeau de Staline qui deviendra un hommage à Karl Marx.
Berghain. Le club techno le plus légendaire du monde. Le Berghain-Panoramabar est situé dans une ancienne centrale électrique du quartier de Friedrichshain.
Il est connu pour sa politique d’entrée stricte à la base de nombreuses théories et légendes urbaines. Si vous ne rentrez pas, ne désespérez pas il y a d’autres clubs techno/electro à Berlin.
Raw Gelaende. Voici une ancienne zone industrielle à côté de la gare de Warschauer Straße transformé en centre culturel dans l’acceptation la plus large possible.
Il y a des clubs petits ou grands, des salles de concerts, galeries, des bars, restaurants, stands de street food, des magasins d’art, musique, déco, des tables de ping-pong, des installations artistiques, du street art un peu partout…
C’est foisonnant, bordélique, stimulant et insolite. Intéressant à tout moment de la journée. En journée, c’est plus chill et il est possible d’apprécier les oeuvres artistiques plus tranquillement. La nuit c’est un peu plus sauvage.
Autour de la Boxhagener Platz. Voici le coeur du quartier à la fois animé et détendu avec de nombreux cafés, bars et restaurants.
Un marché aux puces a lieu tous les dimanche sur la place. C’est évident plus petit que le grand marché aux puces de Prenzlauer Berg mais cela contribue à son charme.
Humana et autres friperies. Humana est une ONG dont l’objectif est de permettre le développement de village à travers l’accès à l’eau potable ou l’éducation des jeunes filles notamment.
A Berlin, il y a plusieurs friperies Humana et la plus grande est dans le quartier de Friedrichshain. C’est loin d’être la seule dans le coin.
Musée de l’ordinateur. Voici un musée « geek » qui pourrait rentrer dans la catégorie des musées insolites de Berlin.
A la fois un petit musée dédiée à la technologie informatique et aux jeux video et un lieu où jouer sur des arcades entre amis ou en famille. La 2e partie étant plus amusante que la première…
Hotels, auberges et Airbnb dans le quartier de Friedrichshain
Découvrez notre sélection d’hébergements à Friedrichshain : Entre auberge décorée à la RDA, hotel design, bio/vegan ou juste pas cher.
Tous les hébergements (auberge, hotel, appart à louer) à Berlin en Allemagne :
Friedrichshain aujourd’hui
Friedrichshain est toujours un quartier prisé des étudiants et artistes (ou créatifs) mais cela évolue avec l’arrivée de nombreux hôtels et de résidences destinées à la classe moyenne (le processus de gentrification).
Aux titres de lieux alternatifs du quartier , des squats et bars punk proposent plusieurs jours dans le semaine des repas végétariens pas cher, cela s’appelle VoKü ou Küfa. Si vous ne mangez pas de viande, que vous n’avez pas un porte feuille trop lourd et que vos sensibilités politiques ne vont pas à l’extrême droite : Vous devriez vous y sentir comme un poisson dans l’eau de l’océan.
C’est un des quartiers berlinois à la vie nocturne la plus animée. Vous y trouverez de très nombreux bars et clubs dont le plus célèbre de Berlin : Le Berghain.
Le Cassiopeia toujours dans le quartier est une alternative plus dégingandée pour sortir si vous préférez d’autres genres de musique à la techno ou si vous faîtes refouler.
Vous ferez aussi refoulé au Cassiopeia si vous arrivez à 4 bonhommes cela dit… Même si vous y trouverez toujours un bar où vous arrêtez boire un coup.
A côté de ce qu’il reste des fresques du mur de Berlin à la East side gallery, vous trouverez dans le quartier énormément de street art – tout comme à Kreuzberg de l’autre côté du pont.
Les fripes et marchés aux puces (Flohmarkt) du dimanche sur la Boxhagener Platz offre l’occasion de goûter au quotidien des habitants du quartier. Les cafés et bars de la Simon-Dach-Straße vous accueilleront sur leur grandes terrasses.
Friedrichshain, un conte berlinois
Le nom du quartier, « le bosquet de Friedrich » commence comme un conte naïf dont on imagine assez vite une fin plus tragique qu’initialement imaginée. Les Frères Grimm ne sont pas loin.
Si l’origine du nom est lié au parc Volkspark Friedrichshain planté en 1840, Friedrichshain est un quartier industriel densément peuplé comme Berlin en connait plein. Berlin au 19e siècle est devenu une gigantesque usine aux centaines de milliers d’ouvriers pauvres. Une gare vers l’est de l’empire prussien en 1846, des fabriques et un port sur la Spree à partir de 1913.
Le bosquet de Freidrich devient la ville de Horst-Wessel
En 1930, Berlin connait depuis plus de 10 ans des tensions très fortes (euphémisme) entre les rouges et les bruns. Les communistes comme les nationalistes bientôt nazis se sont essayés au coup d’état et à l’assassinat politique. Rosa Luxembourg d’un côté et bientôt Horst Wessel de l’autre.
Horst Wessel est un membre des SA, la section d’assaut, une organisation paramilitaire nazie. Le 14 janvier 1930, des criminels et sympathisants communistes débarquent chez lui à Friedrichshain. Sa propriétaire souhaite son départ. Son orientation politique et/ou la sous location à sa concubine (ex ?) prostituée ne sont pas à son goût. Ou ne lui rapporte pas assez. Horst ouvre la porte, trouve des inconnus, met à la main à sa poche, de l’autre côté le coup part. Horst Wessel meurt 5 semaines plus tard d’une infection du sang contractée à l’hôpital.
Motif crapuleux ou politique ? La propagande nazie jouera à fond sur l’histoire et sur la violence criminelle des communistes. Le tireur Albrecht Höhler fut condamné à 6 ans de prison en 1930. En 1933, les Nazis arrivent pouvoir le quartier de Friedrichshain est renommé Horst-Wessel-Stadt, une chanson écrite par lui devient l’hymne nazie et Albert est exécuté dans un bois par des SA lors d’un transfert de prison.
Le bosquet a un air terrifiant de maisons en pain d’épices.
Destruction et reconstruction stalinienne de Friedrichshain
Pendant la seconde guerre mondiale, le quartier, ses habitations et usines sont lourdement bombardés par les alliés. En 1945, comme le reste de Berlin, Friedrichshain est une ruine. Un amas de pierre dans la zone d’occupation soviétique : Berlin-est.
Le quartier sera reconstruit avec le caractère monumental cher à Staline que l’on retrouvera aussi dans le PKIN de Varsovie. La Stalinallee est construite à partir de 1952. Ce sera l’avenue moderne des membres émérites du parti. La vitrine du communisme reliant l’est de la ville à Alexanderplatz et sa future tour de télévision.
En mars 1953, le dirigeant soviétique meurt laissant l’espoir d’un communisme plus humain à venir. En RDA, l’économie du pays est exsangue : l’importance des dépenses militaires et l’économie tournée vers l’industrie provoquent de nombreux problèmes d’approvisionnements. Pour remédier au problème le gouvernement décident d’augmenter les cadences de travail de 10%. Bien vu, c’est l’étincelle.
Le 17 juin 1953 éclate une émeute, bientôt noyée dans le sang. Cela sera la première et la dernière émeute de la RDA avant la chute du mur en 1989. A l’ouest de Berlin, on réplique par symbole à défaut de déclencher la 3e guerre mondiale. L’avenue principale du parc du Tiergarten sur laquelle se trouve le Mémorial des soldats soviétiques deviendra l’avenue du 17 juin 1953.
Bientôt la Stalinallee sera terminée. Des grandes avenues bordées d’arbres, des batiments bruts, des statues représentant des ouvriers, des satellites en orbite ou encore les théoriciens de la lutte des classes. En 1961 au terme de la Déstalinisation, le nom sera change. Finalement ce sera la Karl Marx Allee. Ce qui ne changera c’est le défilé militaire de l’armée du peuple chaque 1er mai.
Friedrichshain dans le Berlin d’après 1989
Le quartier attirent d’abord les squatteurs. les étudiants et les artistes. Alors que les quartiers de Mitte et Prenzlauer Berg se gentrifient, le phénomène apparaît ici plus tard. Peut être lorsque les bonnes affaires avaient été faite ailleurs.
Les nombreuses friches liées à la présence du mur entre Kreuzberg et Friedrichshain aiguisent depuis les appétits des promoteurs immobiliers. Des travaux de destruction de l’East Side Gallery avaient débuté en 2013 avant que des manifestations préservent le monument.
Carte de Berlin : Lieux du guide touristique
Retrouvez tous les lieux du guide à visiter sur la carte de Berlin (Allemagne) : Hôtels et hébergements selon votre budget , monuments essentiels et insolites, musées à ne pas rater et originaux, parcs romantiques, bars surprenants, clubs et salles de concerts où sortir, shopping vintage…
Bon plan ! Vous pouvez télécharger gratuitement la carte pour une utilisation hors connexion.
Où dormir à Berlin en Allemagne en 2024 ? Sélections d’hébergements jolis, centraux ou pas chers
Pour séjourner à Berlin (Allemagne), voici nos suggestions d’hébergements en fonction de votre budget :
Auberges de jeunesse à Berlin à partir de 10 euros
Hotels cools, sympas et chics à Berlin à partir de 60 euros
Hotels de luxe à Berlin à partir de 100 euros
Il serai intéressant que les autorités allemandes réouvrent le bunker d’Hitler; bon ou mauvais, c’est un lieu d’histoire qui
intéresse beaucoup de monde;:bien sûr, on met en avance le risque néo-nazi; c’est un faux problème; avec des règles strictes, on le surmonterait! Il existe de nombreux vestiges de cette époque qui ne posent pas de difficultés
Je suis d accord avec vous, après les traces du régime nazi ont été détruites après guerre et effacer l histoire n est jamais une tres bonne chose de mon point de vue. C est une politique de l’autruche et cela peut avoir l effet inverse.